Halte à la répression et aux violences policières !

Depuis le 19 janvier dernier, la mobilisation sociale se caractérise par sa force collective et son pacifisme. Elle est d‘une ampleur incontestable partout. Après le déni de démocratie du gouvernement par l’usage du 47-1 et du 49-3, ce n’est pas l’invitation tardive à discuter avec l’intersyndicale qui permet d’oublier le refus de dialogue social.

À mesure que la contestation s’est inscrite dans la durée sans faiblir, la police a accru sa répression lors des
manifestations.

Partout sur le territoire, la réponse au raz de marée social se limite à l’attitude pyromane de Darmanin et de sa police qui ne font qu’enflammer le pays. Depuis plusieurs semaines, la répression et les violences policières s’abattent sur nos villes et nos campagnes, notre mouvement, les actions, les grévistes, les militant·es.…

À Angers, depuis le 16 mars, le cortège ne peut plus terminer le parcours des manifestations. Les forces de police par leur méthodes occasionnent peur et panique entravant notre droit de manifester. Pluie de gaz lacrymogènes, mises en joue, tirs de LBD, brigade canine, gardes à vue arbitraires et injustifiées, coups de matraques, de boucliers, utilisation d’armes de guerre sont autant d’agissement et d’intimidation que Solidaires 49 dénonce.

Les manifestations angevines comptent plusieurs blessé·es. Dénis de démocratie et mépris ont fait monter la colère d’un cran.

Depuis, le gouvernement multiplie les provocations : Darmanin et Borne s’attaquent à la LDH, menaçant de supprimer ses subventions. Menace mise à exécution une seule fois sous le régime de Vichy. La qualification de « terroriste intellectuel » par Darmanin criminalise le mouvement social attestant d’une dérive autoritaire de plus en plus inquiétante.

Macron et son gouvernement sont les seuls responsables de l’embrasement de notre pays. Ces violences policières sont les armes d’un président aux abois. Le conseil de l’Europe et le conseiller spécial de l’ONU dénoncent d’ailleurs un « usage excessif de la force » envers les manifestant·es et rappellent au président et à son gouvernement de méprisants et de menteurs l’obligation de  » respecter le droit à manifester ».
Solidaires 49 tient à apporter tout son soutien à l’ensemble de nos camarades qui subissent répressions, violences, blessures graves et condamne avec la plus grande fermeté l’utilisation de la force et d’armes de guerre pour faire taire la contestation sociale.

Nous exigeons que les responsables rendent des comptes. Nous soutenons les appels à la dissolution de la BRAV-M et réclamons l’abandon des armes dites « moins létales » que sont les LBD et grenades de désencerclement. La France, patrie des droits de l’humain, étant l’un des rares états d’Europe (avec la Pologne et la Grèce) à encore les utiliser dans le cadre des manifestations.

Manifester est un droit fondamental que chacun·e doit pouvoir exercer sans crainte de représailles. Nous refusons de le voir bafoué. Nous ne céderons pas et ne reculerons pas face à cette réforme injuste et rejetée par la majorité de la population. Nous sommes ensemble et nous allons gagner !

Blocage de la collecte des déchets et écologie

La récente mobilisation des agents de la Ville Angers/CCAS Angers/Angers Loire Métropole et le blocage du centre technique des déchets de Biopole ont un mérite. Celui de démontrer l’incurie de notre société et de nos modes de consommation a toujours produire plus de déchets ! Pendant quinze jours, les poubelles se sont accumulées dans les rues. Le révélateur d’un enjeu environnemental à un moment où l’antienne de la transition écologique nous est servie à toutes les sauces. Cette grève met ainsi en avant le rôle essentiel des agents du service public, que sont les ripeuses et ripeurs, à cacher notre surconsommation.

Et oui à Solidaires, une grève est toujours l’occasion de dépasser les cadres imposés. Certains diront qu’à Solidaires « ont fait de la politique« . Oui, oui, notre syndicalisme nous oblige. Il nous oblige à questionner les questions écologiques en même temps que la défense des travailleurs et travailleuses. 

« D’un côté, on admet que les éboueur·ses jouent un rôle crucial dans la résolution d’un problème écologique grave (puisqu’on les juge coupables de n’avoir pas évité les débordements de déchets). De l’autre, on refuse de leur accorder les moyens et le respect que ce rôle implique (puisqu’on les appelle à se mettre au travail sans discuter, puisqu’on invisibilise leur discours, puisqu’on rêve de les remplacer par de dociles robots). Par paresse intellectuelle ou par souci d’éviter certains débats urgents, on en fait les boucs émissaires de sociétés consuméristes et d’administrations défaillantes.

Nous citons là les propos de Jeanne Guien qui mettait en perspective la grève des éboueurs à Marseille (en 2021 dans le cadre de la lutte contre la perte d’acquis sociaux sur l’autel des 1607 heures) et la pollution massive suite à d’intenses pluies qui avaient drainé les poubelles accumulées vers la mer Méditerranée.

Rappelons donc que les grèves des agent·es de collecte ou de traitement des déchets, en plus d’être l’exercice d’un droit constitutionnel et non une violence, viennent précisément défendre des conditions de travail sans lesquelles il n’y a pas de « propreté » ni d’écologie possible. (…) il est temps de soutenir les éboueur·ses dans leur lutte pour la défense du service public qu’ils et elles rendent. »

Rien à ajouter à ces propos qui collent parfaitement à notre actualité.

Fait chaud en ce mois de décembre !

Ça y est ! Nous autres, oiseaux de mauvais augure, on vous avait prévenu. Depuis belles lurettes mêmes. Le gouvernement engage le conflit sur les retraites et ça rentre dans le dur.

En clair bosser jusqu’à 64 ou 65 piges pour pouvoir partir à la retraite mais possiblement jusqu’à 69 ou 70 ans, si vous voulez avoir cette retraite à taux plein !! Peut être sans plus de décote dès 67 ans, mais rien de sûr. Pour faire bonne mesure, le gouvernement affirme que chacun·e pourra avoir 1200 euros. Mais en vérité, ce sera de la poudre de perlimpinpin ! Que seront 1200 euros dans 10, 20, 30 ans ? De la roupie de sansonnet !! Le gouvernement, la droite et les probables complices qui se révéleront toujours les mêmes au nom du pseudo-réalisme politique ou syndical, feront croire que les pensions de retraites suivront l’augmentation du coût de la vie. Parlez-en aux retraité·es. Regardez autour de vous. L’augmentation du smic, l’augmentation des minimas sociaux, l’augmentation des pensions, l’augmentation du point d’indice, tout cela suit-il cette augmentation du coût de la vie ou tout simplement, celles et ceux qui décident et celles et ceux qui possèdent les masses d’actions font-iels tout ce qu’iels peuvent pour éviter de répercuter ou de minorer les augmentations ?

Deux choix s’offrent à vous, à Nous. Il va falloir baisser la tête ou lutter. Lutter par tous les moyens possibles, sans réfuter, sans renier aucun mode ni méthode d’action : classique, symbolique, sauvage. Par la grève, le blocage, les manifs. Être imaginatif ou non. Avec vos syndicats, vos collectifs, seul·es ou par affinités. Peu importe du moment qu’on ne perd pas de vue pourquoi il va falloir se bouger.

D’ores et déjà, à l’appel de Solidaires et de la FSU, mais aussi des camarades du Raare et du MNL, nous appelons à un petit tour de chauffe, ce vendredi 9 décembre, en soirée, à Angers par une petite manif aux flambeaux.